Publié dans Editorial

La voix de la raison !

Publié le jeudi, 28 décembre 2023


Enfin, la voix de la raison l’emporte. Quels bons augures pour l’année nouvelle qui ne tarde pas à atterrir !
Les ténors de la politique notamment ceux évoluant dans la sphère de l’Opposition, en particulier les  membres du Collectif des candidats, ont, parait-il, obéi à la voix de la conscience, de la raison. De Ravalomanana Marc en passant à Hajo Andrianainarivelo sans omettre Roland Ratsiraka ou Tahiana Razafinjoelina, on a la bonne impression qu’ils émettent chacun d’une manière ou d’une autre un message d’apaisement. Certains ont même fait allusion au concept du pardon. Il semble que la hache de guerre ait été enterrée. Croyons que la naissance du Sauveur que l’on venait de célébrer y soit pour beaucoup ! D’ailleurs, il est dit dans l’Evangile de Luc chap. 2 verset 14 (b) : « Que la paix soit sur terre ! » Et cela au moment où les Saintes Ecritures ont annoncé la venue de l’enfant Jésus sur terre.
Quoi qu’il en soit, les faits sont là, les grandes figures de l’Opposition optent pour l’avenir. A rappeler que d’autres échéances, les parlementaires et les communales, vont avoir lieu normalement en 2024. Des scrutins qu’il ne faut surtout pas sous-estimer ni ignorer. Le véritable pouvoir se trouve entre les mains des représentants du Peuple.
Les élus de l’Assemblée nationale ont le sacré devoir de contrôler les actions du Gouvernement. Pour ceux ou celles, des député(e)s ou des sénateurs (trices), qui prennent vraiment au sérieux l’importance de la mission, il s’agit d’une attribution de premier plan dans le fonctionnement normal de la République et aussi dans le processus positif de la démocratie. Un authentique parti politique qui milite pour la maitrise du pouvoir n’a aucun intérêt à minimiser l’importance des législatives.
Les municipales et les communales, bref les élections générales, constituent toujours le baromètre d’indication de l’état de santé du régime. Certes, le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, vient de réaliser une victoire sans précédent en signant au tableau un score sans appel de 58 %, seulement il va falloir transformer en essai réussi avec les résultats des élections de proximité, touchant directement la vie du peuple, à savoir les communales. Faudrait-on le préciser que les maires, en leur qualité de premier magistrat de la ville sinon des localités rurales, sont les premiers responsables de la vie des concitoyens à la base. Un triomphe à l’élection présidentielle confirmée par le razzia aux législatives et aux communales consolide l’onction populaire du numéro un du pays et parallèlement conforte l’assise du régime auprès de la Nation qu’il dirige.
Une Opposition solidement représentée au Parlement et s’adjugeant un certain nombre de sièges aux communales, pas forcément majoritaire, ravive le mécanisme de la démocratie dans un pays comme Madagasikara qui lutte contre la pauvreté et toutes sortes de malversations.
La trêve politique permet à la population d’y voir clair sur la conduite des affaires nationales. Les éternelles hostilités entre les acteurs politiques de la vie nationale créent des confusions jusqu’au point où l’on se trouve dans l’impossibilité de vivre avec un minimum de sérénité.
La situation critique dans laquelle le pays traverse nécessite la prise de conscience des hommes et femmes politiques d’écouter la voix de la raison afin d’assurer la paix sociale.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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